PARIS, le 25 mai (Bénin Actu) –
« La Convention relative aux droits de l’enfant introduit le concept de l’évolution des capacités de l’enfant en stipulant que l’orientation et les conseils donnés par les parents ou les tuteurs légaux doivent tenir compte de leur capacité à exercer leurs droits par eux-mêmes », a déclaré le juge de la Cour suprême, Luis María Aguilar, comme le rapporte le journal mexicain « El Financiero ».
Désormais, tous les hôpitaux publics mexicains devront pratiquer des avortements sur des femmes de plus de 12 ans en cas de viol, sans que les victimes aient besoin de déposer une plainte au pénal.
Ainsi, le président de la Cour suprême, Arturo Zaldívar, a expliqué que l’ajout d’éléments tels qu’une ordonnance judiciaire pour procéder à l’avortement ne ferait que « re-victimiser » les femmes victimes de viol.
« Obliger les femmes ou les jeunes filles à mener à terme une grossesse résultant d’un viol implique un mépris total de leur dignité humaine, de leur autonomie et du libre développement de leur personnalité », a déclaré M. Zaldívar, ajoutant qu’il ne faut pas l’entraver, mais au contraire adopter des mesures garantissant l’accès à l’interruption de grossesse afin qu’elle puisse être pratiquée dans des conditions dignes.
Dans ce contexte, la juge Margarita Ríos Farjat, a déclaré que « cette souffrance prolonge les effets du délit et oblige les adolescentes à maintenir une grossesse non désirée qui est le produit d’un événement traumatisant, dont la pratique montre en tout cas qu’elles décident de se faire avorter et de le réaliser ».
Le président de la Cour suprême, Arturo Zaldívar, a annoncé en septembre que le Conseil fédéral de la magistrature (CJF) du Mexique avait approuvé un accord pour le conseil, la représentation et la défense des familles des victimes de fémicides, ainsi que des femmes poursuivies, condamnées ou accusées d’avoir avorté.