Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), la gamme des articles disponibles dans les chambres d’hôtel à mettre dans sa valise au moment du départ est assez limitée. En effet, ces articles comprennent notamment les « amenities », c’est-à-dire les produits de courtoisie qui se retrouvent sur la table de chevet ou dans la salle de bain, comme le savon, le shampooing, le gel douche, ainsi que les articles de papeterie, le stylo, les brochures, et éventuellement les fruits de la corbeille. Souvent, on peut aussi retrouver des pantoufles simples.
En fait, il est prévu que tout le reste dans la chambre d’hôtel. Bien sûr, il est formellement interdit de partir avec la clé, excepté s’il s’agit d’une carte magnétique, ainsi qu’avec le contenu du minibar en supposant qu’il ne sera pas facturé.
D’après un sondage réalisé l’année dernière par Harris Interactive pour le site hotels.com, un quart des clients avouent avoir déjà emporté chez eux des serviettes de bain, et 20 % ont pris un peignoir ou des pantoufles.
Pour Corinne Veyssière, présidente de l’Association des gouvernantes générales de l’hôtellerie (AGGH) à Paris, ce sont réellement les peignoirs et le linge en général qui rencontrent le plus de succès. En effet, elle affirme : « Tout ce qui est brodé avec le logo de l’hôtel attire les collectionneurs ».
Actuellement, les cendriers personnalisés connaissent un certain succès, car ces objets deviennent de plus en plus rares. Mais parfois, il existe des cas plus importants de vol signalés par les membres de l’AGGH, comme des coussins, des lithographies encadrées, des pommeaux de douche, voire même des téléviseurs. En effet, la dernière tendance observée par l’Umih est le vol d’ampoules basse consommation.
Alors, pour faire face à ces problèmes, les hôteliers optent soit pour la prévention, soit pour la répression.
Il faut dire que certains affichent clairement les tarifs de leur linge et des éléments de literie comme les couettes et les oreillers, pour les proposer à la vente.
Souvent, s’ils remarquent à temps qu’un peignoir a disparu (la majorité des établissements effectuent discrètement un état des lieux quand le client se présente à la réception avant de partir), ils l’ajoutent simplement à la note (comptez entre 100 et 300 €).
Enfin, d’autres hôteliers équipent discrètement les articles qu’ils désirent garder de codes-barres et d’autres puces RFID qui leur aident à détecter les comportements indélicats de certains clients.
À vous de jouer maintenant !